Le soleil est déjà haut dans le ciel parsemé de nuages d'été. Une armée gigantesque, formée de tous les barbares les plus impis de ce monde fonce droit sur Danaran. Les hommes rugissent de soif de destruction, à travers le cliquetis des armures et la cadence d'une marche militaire.
A Danaran, c'est la panique : on annonce au défenseurs de l'illustre cité qu'une armée de 2000 impérians marche sur leur ville bien aimée. Il n'est pas question de l'abandonner. Chaque homme en âge de combattre se range en ligne serrée avec ses frères sur un mur de terre si haut qu'il mit quelques mois à être construis.
Les voilà. Ils sont maintenant si proches que tous les hommes de la ville les entendent grogner de rage. Les mains moites, chacun s'agrippe à sa hache, sa lance ou à la sangle de son destrier.
Quelques minutes plus tard, une immense clameur retentit, faisant vibrer l'air d'une onde de frayeur indescriptible.
Les ennemis se ruent à la charge.
Les premiers s'échouent sur le mur et les projectiles des défenseurs. Les autres franchissent les cadavres de leurs compagnons pour les venger. Cependant, les lances acérées de la milice de Danaran les attendent, sans faillir. Beaucoup s'empallent et le sang commence à couler abondamment, mais peu importe : ils veulent passer. Les lanciers sont submergés, ils ne peuvent dégager leurs lances des corps dans lesquels elles sont plantées : les ennemis profitent de leur handicap pour les tailler en pièces tandis que les défenseurs à la hache tentent de leur mieux de les protéger au péril de leurs vies.
Les pertes, des deux côtés, sont considérables.
Les défenseurs se replient dans les rues, les paladins fauchent les inconscients qui osent s'approcher trop près d'eux.
Le carnage qui s'en suit est indescriptible tant la violence en est incroyable.
Quelques heures plus tard, les ennemis sont rompus et on achève les blessés sans aucune scrupule car la haine des habitants de Danaran a atteint son paroxysme. Ils ont vaincus, les Braves. Les survivants s'agenouillent dans le sang qui ruisselle dans les rues et prient la Lumière qui a daigné les aider dans ce combat sans merci.
Le soir, on ne fête pas la victoire, on enterre les morts et on soigne les blessés. Car hèlas, les habitants savent maintenant que leur temps est compté...